Le temple de nos maisons

Tout nu dans la rue, ils ont dû se cacher pour couvrir leur vulnérabilité. Ils venaient de perdre leur sécurité, ils venaient de perdre leur intimité. Après avoir trouvé de quoi s’habiller, ils ont dû trouver de quoi s’abriter, loin du regard des autres, derrière ces murs de briques, quelques carreaux de vitre pour surveiller et se comparer.

Le Temple de nos maisons

Un petit coin pour aller se changer, ressortir bien culotté pour affronter l’hostilité de notre réalité. On nous a dit qu’il faut se battre pour vivre, gagner notre croûte et travailler pour construire le temple de nos maisons.

Nos maisons et nos jardins, lieux de repos, lieux de paix, à l’abri du jugement, à l’abri du regard, dénudé de nos masques. Siégeant nos fauteuils, méditant nos journées, tentant de réconcilier notre désir de s’extérioriser et de garder notre cœur.

À l’abri du ciel, à l’abri du sol, à l’abri du vent et des tempêtes. Hermétique, aseptisé, préservant notre intimité, protégeant notre intégrité et construisant notre valeur.

Un endroit pour se recueillir et se ressourcer; une table pour se nourrir et partager; Un jardin pour se cultiver et jouer.

« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. »

Proverbes 4:23

Nos cœurs tortueux, inconstants dans toutes ses voies, tiraillés entre le bien et le mal, capables du meilleur comme du pire.

Notre temple, nos forteresses, c’est là que se joue toutes les décisions du cœur, dans l’intimité de notre foyer. Quel est celui qui sonde les cœurs et connait les pensées de l’âme. Je me bâtirai un ciel de plomb pour qu’il n’entende jamais les secrets de mon cœur, au détriment de mes prières. Je serai alors complètement libre, libre à tout prix.

Maison de pierre, toiture d’acier, porte blindée, j’entends encore cette voix qui me rappelle à lui. Ça cogne à la porte, j’ai encore trop de ménage à faire. Qu’il revienne lorsque j’aurai la conscience tranquille. Cette conscience qui trahit mon visage et me tient enfermée dans mon château fort.

On dirait que cette voix vient de l’intérieur, il me faudra alors un cœur de pierre. Dorénavant je ne fonctionnerai qu’avec ma tête, j’ai déjà le front bien dur.

Rationnel, terre à terre, « grounder » jusqu’au noyaux de la terre, il faut le voir pour le croire. Qu’on me prouve qu’il existe sinon je ne baisserai pas mes gardes. Impassible, armé jusqu’aux dents, s’il est vrai qu’il revient, il faudra renforcer nos moyens, il ne se laissera pas faire deux fois.

Ça vulnérabilité désarmante n’aura pas raison de mon cœur de pierre.

« [méprisant] les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa générosité en ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu [m’appelle] à changer d’attitude? »
(Romains 2.4)

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve est le Seigneur du ciel et de la terre, et il n’habite pas dans des temples faits par la main de l’homme.
Il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose. (Actes 17.24-25)

Que me veux-tu, ô Dieu, pourquoi tiens-tu autant à moi? Qui suis-je pour que tu insistes tant auprès de moi? Combien de fois te faudra-t-il me pardonner? Nous avons tué ceux que tu avais envoyés, nous t’avons crucifié sur la place publique et continuant de parader le signe de notre crime dans nos temples et institutions?

Vas-tu nous pardonner à l’infini?

« Sans tenir compte des temps d’ignorance, Dieu annonce maintenant à tous les êtres humains, partout où ils se trouvent, qu’ils doivent changer d’attitude,
parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde avec justice par l’homme qu’il a désigné. Il en a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant. » (Actes 17.30-31)

Pourras-tu me pardonner le jour où je baisserai mes gardes?

2 réflexions au sujet de “Le temple de nos maisons”

  1. Steve Lauzier

    Il est bien intéressant ta facon de penser en dissant que tout le monde devons aller pour le bon chemin que notre créateur nous a montre

    1. Steve Lauzier

      Effectivement, chacun devrait marché selon une pleine conviction, Dieu parle à chacun dans les profondeurs de la conscience humaine. La vie, c’est d’avoir une conscience libre et tranquille. La foi en Christ, c’est de croire que Dieu peu pardonner à tous ceux qui viennent à lui avec un cœur sincère.

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