Le sentiment de l’amour nous paraît insaisissable, plus fort que nous, hors de notre contrôle. Une pulsion qui nous transporte dans ses aspirations, qui nous propulse par le souffle de ses passions. L’amour gagne toujours, l’amour le plus fort aura le dernier mot, c’est là que se joue toutes les décisions du cœur humain. Ce sont les passions qui finissent toujours par vaincre. Le jour où je serai parvenu à tuer la passion, c’est alors que je serai réellement mort à l’intérieur.
Le commandement de l’amour a toujours sonné drôle à mes oreilles tout comme le verbe vouloir à l’impératif. On nous dit « veuillez … » par politesse en sachant très bien qu’on ne commande pas la volonté mais l’action, comprenant qu’on nous invite à soumettre notre volonté à celle d’un autre par politesse et par amour de son prochain.
Suis-je victime de mes passions, certainement pas, au contraire, j’en suis responsable. Suis-je maître de mes passions, pas directement, mais je dois les cultiver et les entretenir .
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. »
Proverbes 4.23
L’amour ne se raisonne pas, elle s’apprivoise; l’amour ne se dompte pas, elle collabore. L’amour s’attache à ce qu’il y a de meilleur, on ne négocie pas l’amour avec des restants. L’amour est toujours prêt à payer le prix pour ce qu’il y a de meilleur.
« C’est le premier et le plus grand commandement. »
Matthieu 22:38
Ce commandement a toujours sonné drôle à mon cœur, lorsque je tente de commander à mon cœur d’aimer, il ne coopère pas. L’amour me coûte, je suis partagé mais l’amour ne se partage pas.
« Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »
Matthieu 6:21
L’amour s’est de choisir, choisir entre deux trésors. Choisir entre un trésor éphémère et un trésor éternel. Renoncer à nos passions temporaires pour embrasser ce qu’il y a de permanent. Ça prend un sacrifice pour aimer, l’amour ne se partage pas.
« C’est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »
Jean 15:12-13
On n’abandonne pas de vieilles passions en échange de vieilles chaussures, sans vision claire de l’amour de Dieu, je retournerai bien vite à mes vieilles pantoufles.
« Mais voici comment Dieu nous montre l’amour qu’il a pour nous : alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
Romains 5:8
Sachant de quoi notre cœur est fait, il fallait que l’amour de Dieu soit hautement démontré pour rassurer nos cœurs insécures. Je ne me laisserai pas berner par des promesses en l’air. Je ne mettrai pas mon cœur sur la table sans garantie.
Si Dieu m’aime, qu’il le prouve sinon je continuerai ma route. Pour exister il faut être deux, je dois exister pour quelqu’un d’autre sinon je ne suis rien. Je meurs d’envie d’aimer et d’être aimé.
L’amour le plus fort gagne toujours, on échange pas une passion pour une poignée de friandises, je pourrais mettre mon cœur sur la table mais il faudra qu’il me donne la vie.
Mais comment savoir s’il tient à moi, comment être certain que ma vie a une valeur à ses yeux? Qui m’annoncera l’amour de Dieu? Il faudra que je le tue pour savoir ce qu’il a dans le ventre. Mais de quelle passion le Christ était-il animé, pour endurer la colère des hommes jusqu’à nous pardonner? Il doit bien y avoir quelque chose de plus grand pour une si grande passion, mais il faudra que je mettre mon cœur sur la table pour le découvrir.
L’amour le plus fort gagne toujours.