Pourquoi je crois en Dieu, parce que j’ai choisit d’être naïf en me rendant vulnérable, en passant par-dessus mes peurs de l’inconnu d’un Dieu qui me dépasse.
Je ne suis pas certain que ma religion est la bonne et je dirais même que je ne suis pas certain que la religion soit bonne.
Je crois que Dieu n’a pas de religion. Dieu n’a pas besoin de la religion pour se faire connaître à nous, au contraire, il regarde au cœur, il reconnait la sincérité dans les profondeurs de l’âme humaine.
La foi, ce n’est pas d’adhérer à la bonne doctrine, la foi ce n’est pas le verbe croire, la foi c’est le verbe être. Être authentique, être vrai dans sa recherche de Dieu.
La foi, c’est être de bonne foi.
La foi se classe davantage dans la catégorie des valeurs que dans la catégorie d’une compétences binaire (croire ou ne pas croire).
La foi fait référence à une ouverture d’esprit, elle fait référence à une authenticité du cœur, à la fidélité envers ses convictions, à une honnêteté envers soi-même, envers les autres et envers Dieu.
Nous la trouvons accompagné des valeurs profondes et universelle tel que : la persévérance, la bienveillance, la bonté, la patience, l’amour …
Mais qu’est-ce que le verbe croire a en rapport avec c’est valeurs?
Les écritures biblique l’associe avec des valeurs profondes inscrites dans la conscience humaine :
[Les] fruit de l’Esprit, c’est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, FOI, douceur, maîtrise de soi …» (Galates 5:22-23)
« … sobres, dignes, pondérés, sains dans la FOI, l’amour et la persévérance. » (Tite 2:2 NBS)
La foi est une valeur, ce n’est pas compétence intellectuelle binaire.
La foi c’est une valeur, ça ne s’explique pas, ça se partage. La foi, ça ne se raisonne pas, ça se vit.
La foi ce n’est pas de douter de tout jusqu’à preuve du contraire, c’est de croire tout jusqu’à preuve du contraire.
Elle est naïve comme un enfant. La foi, c’est la méthode qu’utilise les enfants pour apprendre jusqu’à ce qu’on viennent tuer leur naïveté. Jusqu’à ce qu’on vienne abuser de leur crédulité.
C’est la méthode la plus efficace pour apprendre, c’est pourquoi ils apprennent si vite en bas âge.
En recherche, on appel ça l’approche hypothético-inductive. La foi, loin d’être incompétente dans son cheminement d’apprentissage, ne prend pas ses croyances pour du savoir. Contrairement à la religion, la foi met constamment ses croyances à l’épreuve de la vie, elle pose des postulats, les exploite jusqu’au bout pour renforcer ce qui est bon et rejeter ce qui est mauvais.
Donnons-lui une définition : Disons que la foi est une approche d’apprentissage empirique qui utilise la méthodologie hypothético-inductive pour mettre constamment à l’épreuve ses croyances (postulat/hypothèse). On pourrait qualifier cette approche de naïve dans le sens où elle adhère à tout jusqu’à preuve du contraire.
La foi c’est une naïveté volontaire active.
Il s’agit de narguer au quotidien ses aprioris, pour les faire passer à l’épreuve de la réalité.
C’est un peu risqué et inconfortable par moment mais c’est de cette façon que l’enfant apprend à marcher. Il a du tomber à plusieurs reprises avant de maîtriser la marche.
Son apriori est donc, si mes parents marche, je peux marcher aussi.
Si je n’arrive pas à marcher, c’est sûrement que je ne m’y prends pas comme il faut. Il tombe et se relève, et à la fin, il finit par comprendre la démarche.
La foi, ce n’est pas une naïveté à perpétuité, c’est une expérimentation perpétuel.
Est-ce que je me complais dans une naïveté passive, jamais, j’exploite ma foi de façon à la mettre à l’épreuve jusqu’à la dernière goutte de mon sang, pour en sortir ce qui me paraît le plus juste.
La foi que Jésus a annoncé n’était pas un appel à adhérer à une théologie sur son identité, c’était un appel à la repentance. Il invitait les gens à se détourner du mal et à rechercher le royaume de Dieu.
Le salut vient de Dieu, et il est accordé par la foi de Jésus, la foi dans le message d’amour de Jésus, la foi que Jésus a annoncé, la foi qui a conduit Jésus à la croix, la croix qui donne de la crédibilité à son message d’amour, à son appel à la réconciliation.
C’est le même message qui n’a jamais changer depuis que le monde est monde, depuis que le monde cherche Dieu, depuis que Dieu cherche le monde.
La foi c’est de chercher Dieu de bonne foi, avec un cœur entier et sincère.
Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur. (Jérémie 29.13)
En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. (Romains 10.13)
La religion, c’est une foi qui n’est pas mise en pratique, on dit alors que cette foi est morte (Jacques 2.26).
La foi lance le défi : Demande à Dieu qu’il se manifeste et il va se révéler.
Et je vous lance ce défi, demandez à Dieu, que s’il est vivant, qu’il se révèle et si vous êtes réellement sincère, je vous promet qu’il tiendra sa promesse, je vous promets que vous ferez sa connaissance.
Et lorsqu’on réalise qui nous sommes devant Dieu, nous n’avons aucun autre choix que d’en revenir à la naïveté de l’enfant.
Mais tout commence par la foi.